La moisissure blanche, également appelée pourriture à sclérote, est une maladie qui représente un défi important pour les agriculteurs cultivant du soya. Bien qu’elle soit principalement présente dans l’est de l’Ontario et au Québec, elle peut également être observée dans d’autres régions du Canada, et elle peut causer d’importantes pertes de rendement pouvant dépasser les 20 %, ainsi qu’une réduction de la qualité. Pour minimiser les effets de cette maladie, il est essentiel de mettre en place des stratégies de gestion appropriées.
La première étape consiste à surveiller régulièrement les cultures de soya afin de détecter les premiers signes de la maladie. Les symptômes typiques de la moisissure blanche incluent des lésions blanches et cotonneuses sur les tiges, les feuilles et les gousses de soya, ainsi que la présence de sclérotes, de petites structures noires en forme de boules. Les sclérotes sont présents dans le sol et peuvent y survivre pendant plusieurs années (5 à 8 ans). Au printemps, ils germent dans les premiers centimètres du sol et propagent les spores qui infectent les fleurs.
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Lorsque des symptômes de la maladie sont observés, il est recommandé de consulter un représentant des ventes pour confirmer le diagnostic et obtenir des recommandations spécifiques pour gérer la moisissure blanche. Plusieurs approches peuvent être combinées pour en réduire l’impact :
- Le choix de variétés de soya tolérantes à la moisissure blanche est une première mesure à prendre. Les avancées de la recherche ont permis de développer des variétés résistantes. Les agriculteurs peuvent donc obtenir des informations auprès de leurs représentants pour choisir les variétés adaptées à leur région.
- La rotation des cultures est également recommandée pour éviter de cultiver du soya de manière répétée sur les mêmes parcelles. En alternant avec d’autres cultures, il est possible de réduire l’accumulation de sclérotes dans le sol.
- La densité de semis peut influencer la gravité de la maladie. Des semis trop denses créent un environnement favorable à la propagation de la moisissure blanche : un sol frais et humide, en créant de l’ombre et une circulation d’air réduite entre les plants. En espaçant les rangs de semis, la fructification des sclérotes et le développement des spores infectieuses sont naturellement réduits.
- L’utilisation de fongicides est une solution supplémentaire pour gérer la maladie. Les fongicides peuvent être appliqués de manière préventive pour réduire l’incidence de la maladie. Cependant, leur efficacité dépend des conditions environnementales et de la sévérité de l’infection. La période critique pour l’application des fongicides est généralement pendant la floraison du soya (stades R1-R3), car c’est à ce moment-là que les fleurs sont les plus vulnérables à l’infection. Elle a lieu au moment où les pièces florales flétrissent, alors que le champignon pénètre les tissus sénescents des fleurs fécondées et d’autres tissus morts de la plante.
En résumé
La gestion de la moisissure blanche dans les cultures de soya est un enjeu majeur pour les agriculteurs. La surveillance régulière, le choix de variétés tolérantes, la rotation des cultures, la gestion de la densité de semis et l’utilisation appropriée de fongicides sont autant de mesures pouvant réduire les pertes causées par cette maladie. Il est donc recommandé de contacter un représentant des ventes pour obtenir de l’aide quant à la réduction des risques et au maintien de la santé des cultures.
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